Pour les premiers voeux de ce mandat 2020-2026 en prĂ©sentiel, Christian CoignĂ©, le Maire de Sassenage a prĂ©sentĂ© les Ă©lu·e·s en place, mais n’a pas fait le bilan des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes et aura Ă©tĂ© peu loquace sur les annonces pour 2023.
A un moment de son discours, il dira :  » j’ai Ă©tĂ© Ă©lu avec Michel, qui est dans la salle, mais pas dans le mĂȘme groupe en 1983, et j’ai prĂ©vu d’arrĂȘter aprĂšs ces 40 ans !«Â
Ouvrons une premiĂšre parenthĂšse :
Le Michel dont il a parlĂ©, c’est Michel Barrionuevo Ă©lu communiste dĂšs mars 1977 sous la municipalitĂ© de Roger Deschaux, sans cesse rĂ©Ă©lu jusqu’au dernier mandat qui s’est achevĂ© en juin 2020, soit plus de 43 ans de mandat. Christian CoignĂ© a bien Ă©tĂ© Ă©lu sous la liste conduite par Dominique Valeille en 1983, mais ce mandat de 1983 Ă 1989, ne s’est pas passĂ© dans la sĂ©rĂ©nitĂ©. Sassenage voulait affermer son eau et plusieurs prĂ©tendants ont cherchĂ© Ă obtenir le soutien de chaque conseiller municipal pour obtenir le marchĂ©. Bisbille dans la majoritĂ© et une partie de cette derniĂšre votera avec les deux groupes de l’opposition de gauche contre le budget du Maire Dominique Valeille. Ce budget rejetĂ©, sera votĂ© Ă l’unanimitĂ© des Ă©lus de la majoritĂ© au conseil municipal suivant. Sur le mandat de mars 1989 Ă juin 1995, Christian CoignĂ© ne figurait pas sur la liste du Maire sortant rĂ©Ă©lu. Voici la totalitĂ© des Ă©lu·e·s de cette mandature.
AprĂšs l’Ă©lection prĂ©sidentielle de 1995 et l’Ă©lection de M. Jacques Chirac, la droite et la gauche se prĂ©senteront de façon unies et Alain Chaplais sera Ă©lu Maire de Sassenage jusqu’en 2001. M. Christian CoignĂ© siĂ©gera dans l’opposition avant de prendre sa revanche et de se faire Ă©lire Maire en mars 2001.
Fin de cette premiĂšre parenthĂšse !
Christian CoignĂ© a annoncĂ© le nom de son successeur, avant l’Ă©tĂ©: Michel Vendra, choisit par le groupe majoritaire. Puis trĂšs longuement, il aura donnĂ© son apprĂ©ciation de sa gestion des affaires de la commune, notamment sur la taxe SRU, avec y compris la façon dont les logements d’urgence Ă©taient attribuĂ©s, Ă ses amis, Ă sa fille.
Ouvrons une seconde parenthĂšse :
Non, les logements d’urgence n’ont pas toujours Ă©tĂ© donnĂ©s en raison de divorce, aux femmes contraintes d’en disposer pour obtenir la garde des enfants. Le Conseil municipal Ă©tait informĂ© des dĂ©cisions du Maire, comprenant le montant et la durĂ©e du bail, pour ces appartements. C’est ainsi, que la maison aux CĂŽtes a Ă©tĂ© affectĂ©e Ă des soutiens qui avaient vendus leur bien, dans l’attente de la construction de leur future villa. Bien sĂ»r les petits loyers ont Ă©tĂ© rĂ©glĂ©s. Lorsque le logement attribuĂ© Ă la fille du Maire a Ă©tĂ© portĂ© Ă la connaissance du Conseil municipal, aucune remarque n’a Ă©tĂ© faite, puisque le nom donnĂ© n’Ă©tait pas celui de naissance, mais celui d’Ă©pouse ou d’usage. Ce n’est que plus tard, alertĂ©s par d’autres personnes que l’opposition a rĂ©agi, a alertĂ© le Procureur qui n’a pas choisi de donner suite. Le procĂšs ouvert pour dĂ©lit de favoritisme par le Parquet s’est fait suite Ă un article du Canard EnchainĂ© et de la reprise de cette information par la presse.
Deux dĂ©cisions de justices, celle du Tribunal puis de la Cour d’Appel sont allĂ©es dans le sens de la condamnation Ă amende et inĂ©ligibilitĂ© du Maire qui s’est pourvu en cassation. Si cette Cour confirme les jugements prĂ©cĂ©dents, c’est une fin de mandat honteuse qui se profilerait. Annoncer que l’on quitte ses fonctions publiquement en se posant en victime, c’Ă©tait une façon adroite de provoquer dans les chaumiĂšres un sentiment d’injustice vis Ă vis de soi-mĂȘme.
Chapeau pour cette façon d’opĂ©rer !