Après le scolaire, la réduction des moyens pour les associations

Deux réunions ont été programmées par le groupe majoritaire sans que le groupe de Rassemblement de la Gauche n’en soit averti.
A ces réunions il a été avancé que la commune de Sassenage devait faire 500 000 euros d’économies de fonctionnement sur son budget 2011 pour ne pas augmenter les impôts locaux et ne pas emprunter.  Ceci est dû à la baisse des recettes, sans explication sur lesquelles. Il faut donc réduire les charges mais sans toucher aux subventions aux associations. Nous ne savons pas d’où sort cette somme car il n’en n’a jamais été question en conseil municipal, ni en commission des finances.

Les commissions « scolaire », « vie associative » et « sport » n’ont jamais été réunies pour discuter des propositions et décisions qui ont été présentées.

C’est donc sur le scolaire, premier poste de la ville qu’il faudra réduire le plus fortement nos dépenses. L’école c’est 800 familles et 1100 enfants des primaires et maternelles.
La première mesure d’économie proposée a été de supprimer les bus entre 11H30 et 13H30, avec un gain estimé à 70 000 euros. Monsieur Coigné a indiqué que maintenir ce service supposerait de demander en moyenne 700 euros par famille, soit 5€ par jour et par enfant. Pour les familles qui travaillent à deux, les enfants pourraient être accueillis dans les cantines, les autres devront trouver des solutions comme le covoiturage. Face à la grogne, Monsieur Coigné a indiqué que la majorité réfléchirait à trouver une solution pour les quelques cas de Pra-Paris et des Côtes.
Seconde mesure d’économie, les transports dans le temps scolaire, 2 bus actuellement: le second bus sera supprimé 2 jours par semaine, ce qui représente une économie de 20 000 €
Troisième mesure d’économie, faire payer les études surveillées selon le quotient familial, ce qui dégagera 20 000 euros d’économie.
En ce qui concerne le spectacle de Noël des écoles, il est demandé de surseoir cette année pour se donner le temps de la réflexion.
Les enfants sont les premières victimes des choix, sur la réduction des services à la population, en précisant qu’avec 110 000 €, c’est plus du cinquième des économies qui sont demandées à l’école.

C’est aussi aux associations, donc aux sassenageois de voir les aides modifiées car il ne faut plus gaspiller l’argent du contribuable. Quels sont ces gaspillages ?
La construction de la salle des fêtes est déclarée indispensable mais dans un premier temps il a été demandé à l’architecte de modifier le projet en pôle culturel en maintenant seulement les bureaux, les lieux de stockage et une salle de 150 m².
La reconstruction de la piscine est déclarée impérative vu son état qui la condamne à ne plus assurer sa vocation dans trois ou quatre ans. Si on la reconstruit à l’endroit actuel, il faut compter 4,5 millions d’€ mais cela est impossible car incompatible avec le pipeline. Si on la construit sur un autre site il faut compter 7 millions. Sachant que la commune ne peut pas investir plus d’un million par an, cela fait une piscine dans 7 ans, au mieux. Une piscine inter-communale n’est pas envisageable car on ne saurait pas sur quelle commune l’installer et les coûts de fonctionnement seraient plus élevés ! on essaiera quand même avec Noyarey et Veurey. Sans parler des tarifs qui vont subir une hausse considérable, elle sera fermée les trois premières semaines de septembre.
En ce qui concerne la culture, le Théâtre en Rond devra, comme l’an dernier baisser sa programmation. Le nombre de représentations des associations sera conditionné à leur importance. Elles se verraient contraintes de payer une location et de donner aussi à la commune 1 ou 2 € sur le prix des places. Le nombre de répétitions sera aussi réglementé. Le soutien du service de communication le sera sur certains critères.
En ce qui concerne les subventions, seules les associations d’intérêt communal seront financées en excluant toute nouvelle association. Cela veut-il dire que les associations caritatives et sociales n’auront plus de subventions de Sassenage ? Cela veut peut-être aussi dire, et ce serait une bonne nouvelle, que les Brûleurs de Loups ne toucheraient plus les 30 000 € que leur verse encore cette année la commune ?
Quant aux  gymnases, ils seront fermés 1 semaine sur 2 pendant les vacances de Toussaint, les week-end il n’y aura plus qu’un seul gardien. Concernant le gymnase des Pies, les associations n’auront plus droit qu’à 3 prêts gratuits pour leurs manifestations. Les CE paieront la location des terrains de sport alors que l’on sait que des échanges existent avec ceux-ci. Le retour risque d’être demandé à la commune.
Les associations qui bénéficiaient de la mise à disposition d’un minibus pour le transport principalement des enfants devront dorénavant payer son utilisation pour participer aux frais d’entretien.
La cerise sur le gâteau a été la déclaration de l’adjoint aux finances qui a déclaré, sans sourciller qu’il fallait prendre des mesures équitables et que, pour son groupe, l’équité c’était que les sassenageois qui participent à des activités doivent payer et les autres ne doivent rien payer.
Est-ce la nouvelle politique de solidarité qui attend les sassenageois il est  vrai que c’est le libéralisme prônait par la Droite à Sassenage donc comme au sommet de l’Etat.
Enfin a été évoquée la voie de contournement qui serait une priorité avec un coût estimé à 9 ou 10 millions d’€ dont le financement à 50 % entre la commune et le Conseil Général. Donc, c’est pour dans 5 ans, au mieux. Dans le contexte actuel, avec toutes les mesures annoncées qui vont, encore une fois, aggraver la situation des sassenageois, est-ce vraiment la priorité ?

Nous demanderons la tenue d’urgence d’une réunion de travail pour comprendre comment nous en arrivons là et pourquoi ces orientations ont été choisies sans en tenir informés TOUS les élus.

La communauté éducative, première cible de la rigueur à Sassenage

Le 7 décembre 2009, le groupe de rassemblement de gauche dépose auprès du maire un vœu émanant de l’Association des Petites Villes de France qui demandait une vraie réforme des finances locales et le renforcement des acquis de la décentralisation, la solidarité territoriale et le rôle primordial des communes dans la gestion des services publics de proximité et comme pilier de notre démocratie. Ce vœu reprenant les deux thèmes de la suppression de la taxe professionnelle et le projet de loi sur la modification des collectivités locales, on pouvait espérer qu’après les déclarations du maire dans les médias ce vœu serait voté à l’unanimité, or, il fût rejeté!
Lors de la cérémonie des vœux à la population, le maire précisait que la suppression de la taxe professionnelle n’aurait aucune incidence en 2010 et 2011, l’Etat s’étant engagé à la compenser !
Comme si cela ne suffisait pas, le 28 janvier, Bernard Saugey, sénateur UMP est venu expliquer au Conseil municipal, les bienfaits de la suppression de la taxe professionnelle et de la transformation des conseillers généraux et régionaux en conseillers territoriaux.

Les tours de passe-passe sont insuffisants !
Monsieur Coigné nous récite le même refrain: pas d’augmentation des impôts locaux à Sassenage et pas d’emprunt pour diminuer la dette. Des tours de passe-passe sont opérés pour tenter de faire croire à la non augmentation: tour de passe-passe qui se sont soldés par la Taxe sur l’électricité que nous payons sur notre facture énergétique; fiscalisation du SIRD, abaissement à 5% au lieu de 15% de l’abattement général à la base; un dispositif qu’il juge aujourd’hui insuffisant !
Au cours de ce mois de juin, la droite sassenageoise a décidé de frapper plus fort : réduire de 500 000 euros le budget de fonctionnement. Tous les secteurs de la ville seront concernés.
Après le CTP du 3 juin, avec la réduction du régime indemnitaire des personnels absents pour maladie, voici que le 7 juin, les parents d’élèves et les enseignants sont invités à une réunion avec  à l’ordre du jour « Mesures d’économie-secteur scolaire».

La minorité exclue du débat !
L’assistance était nombreuse, avec une présence d’élus de la majorité, alors que notre groupe qui a eu connaissance de cette convocation par d’autres voies que le canal municipal, a délégué l’élu membre de la commission enfance-éducation.
Nous savons que différentes réunions vont se tenir, il est anormal que les élus de notre groupe ne soient pas invités.
Les mesures d’économies préconisées frappent de plein fouet, 800 familles et les 1100 enfants scolarisés dans notre commune.
Au cours des années 70, la municipalité Deschaux, à partir du constat de l’implantation des groupes scolaires et des distances à parcourir par certains élèves décide la mise en place de transports publics financés par la collectivité.

Frapper très fort !
La première mesure préconisée par M. Coigné, est la suppression du transport en mi-journée, ou bien le paiement par les parents de cette prestation pour 700 euros en moyenne, soit 5€ par jour et par enfant.
Les élèves dont les 2 parents travaillent pourront se restaurer moyennant finances à la cantine, pour les autres, il propose le covoiturage que les parents pourraient organiser par eux-mêmes, en précisant que sur la ville de Corenc, se sont les parents qui paient les transports.
Il rajoutera qu’il faut en finir avec la gratuité qui déresponsabilise les parents.
Aux assistantes maternelles qui feront part de la baisse de revenus imputable à ces changements, il dira : « j’entends, mais on doit gérer la commune ».
Les parents feront de multiples propositions : mini bus plutôt que grand car, supprimer le 7 jours en 2 minutes et réduire la communication, arrêter le financement des brûleurs de loups, rechercher toutes les économies possibles avant de s’en prendre aux enfants…
Le maire dira: « je refuse d’entendre ce type de réflexions, cette mesure nous permettra d’économiser 70 000 € »
Dialogue de sourds; la seconde mesure à ajouter, c’est d’enlever deux journées sur l’un des bus affecté aux sorties scolaires, pour économiser 20 000 € par an. Un intervenant dira, c’est les services à la population qui vont être diminués.
Dialogue de sourds, une troisième mesure sera rajoutée: les études surveillées gratuites, c’est de la concurrence déloyale, nous instaurerons un paiement sur la base du quotient familial qui devrait générer 20 000 € de recettes.
Dans le cadre des annonces, le maire dira que cette année, nous allons surseoir au spectacle de Noël, qui sera remis l’année prochaine après réflexion; l’accueil loisir en maternelle, grâce à une subvention de la CAF permettra de faire passer l’équipe de 4 adultes à 7 adultes; tous les services famille, enfance et éducation seront transférés dans les locaux actuels du CCAS.
L’adjoint aux finances parlera d’équité sur tous les plans, en disant que l’équité n’était pas l’uniformité : « il n’est pas équitable de payer pour ne pas s’en servir ».
Le Président du groupe majoritaire interviendra pour dire qu’il ne fallait pas voir de réductions dans les propositions, c’est tout le contraire, nous investissons pour l’avenir, avec l’informatisation des écoles, les travaux pour économiser l’énergie…
Notre groupe, comme nous l’avons toujours fait, sera auprès des familles et défendra notre école laïque. Il y va de l’avenir de nos enfants et nous n’avons pas le droit de détruire, à l’image du gouvernement, toute la solidarité qui doit régner dans notre commune. Il faut faire des choix de gestion mais pas au détriment de l’école et de tout ce qu’elle apporte à la société.

Inauguration de la caserne Alain Chaplais

L’ensemble de notre groupe a participé avec émotion à l’inauguration de la caserne de pompiers Alain Chaplais dans le secteur des Iles. Une plaque à la mémoire de notre ancien maire et conseiller général, a été dévoilée par André Vallini, président du Conseil général, Albert Dupuy, Préfet de l’Isère et par la famille d’Alain Chaplais. Cette cérémonie a rassemblé plusieurs centaines d’habitants, de responsables associatifs, d’élus. Tous les intervenants qui ont pris la parole ont rendu un hommage souvent poignant à celui qui fut président du Service départemental d’incendie secours (SDIS) de 2001 à 2008.
Tous sauf un : Christian Coigné.
Le maire de Sassenage a en effet fait le choix de prononcer un discours sans citer une seule fois le nom de son prédécesseur ni même saluer la présence de sa famille.
Plus de deux ans après le décès d’Alain Chaplais, Monsieur le maire se serait grandi à rendre hommage à son ancien adversaire. A l’heure où nous écrivons cet article, les mots nous manquent pour exprimer véritablement cette attitude qui a choqué de nombreux sassenageois. Le combat politique est une chose, le respect de l’homme en est une autre.

Des résultats qui imposent le respect, par Chantal Duranton

Bonjour, Un tout petit peu plus de 50 % des sassenageois ont choisi la liste conduite par M. Coigné.
Un tout petit peu moins de 50 % des sassenageois ont choisi la liste que j’ai eu l’honneur de conduire et je les en remercie très vivement. Je remercie aussi tous les colistiers de la liste « une nouvelle page pour Sassenage ».
Je crois que l’on peut dire que nous sommes à égalité et que cette victoire est loin d’être un plébiscite pour la liste ayant déjà conduit les affaires de la commune pendant 7 ans.
Aujourd’hui, la mise en place du conseil municipal va entériner cette élection. Nous ne pouvons que l’enregistrer.
Je tiens quand même, pour le respect des sassenageois qui ont voté pour nous, à dire que je regrette vivement le climat qui a régné tout au long de cette campagne. Les attaques personnelles, les calomnies, les attaques physiques ne grandissent pas ceux qui y ont eu recours.
Les promesses qui ont été faites sur un pas de porte vont devoir être tenues car les sassenageois à qui elles ont été tenues les attendent. Si elles ne le sont pas, comme je le crains pour la plupart, elles risquent de les plonger dans des situations dramatiques.
Les jours qui vont venir ne seront sûrement pas aussi roses que certains ont voulu le faire croire mais comme certains disent « les promesses n’engagent que ceux qui veulent y croire ».
Pour nous l’opposition politique continue et nous tiendrons notre place comme nous l’avons toujours fait en toute transparence et en toute honnêteté.
Je souhaite que les nouveaux membres de la nouvelle majorité sachent faire souffler un vent de démocratie et de respect au sein du conseil municipal. Je souhaite que les commissions municipales que vous mettrez en place prochainement se réunissent comme il se doit, qu’elles auront traité chaque délibération avant qu’elle ne soit présentée en conseil municipal et que les membres de l’opposition y aient les mêmes moyens pour travailler que ceux de la majorité. Je souhaite que nous ne soyons plus obligés d’interpeller la justice pour obtenir des documents qui nous sont dus. Je souhaite enfin que nous puissions intervenir en conseil municipal sans entraves.
Aujourd’hui le maire est (sera) désigné mais qui sait de quoi sera fait demain. Je vous remercie.

Toute la droite accueillie à Sassenage

Nous étions habitués à ce que M.Coigné accueille régulièrement des réunions de la droite locale dans la mairie.
Cette semaine, c’est la mairie de Sassenage qui accueille le président national du Nouveau centre, Hervé Morin et toute la droite locale UMP-Nouveau centre. Déjà le 27 octobre, notre mairie a été utilisée pour une réunion du bureau élargi de ce parti politique.
Rappelons que le Nouveau centre est le parti créé par ceux qui ont laché François Bayrou dès le soir du 1er tour de la présidentielle pour rejoindre Nicolas Sarkozy…et les postes ministériels qu’il leur proposait.
Le représentant de ce parti en Isère est Christian Coigné.
Madame Françoise Grossetête qui conduit la liste commune à la droite en Rhône Alpes a lancée sa campagne iséroise des élections réionales au théâtre en Rond de Sassenage. Ce rappel fait, il est étonnant que lors de chaque élection municipale, Christian Coigné nous refasse le coup du sans étiquette, ni de droite, ni de gauche.
Cette position est-elle tenable lorsqu’on est le représentant départemental du principal partenaire politique de l’UMP?
Aujourd’hui dans le même comité de liaison que Philippe de Villiers, le Nouveau centre est clairement à droite… et ses représentants également

Allons-nous assister à une mairie, celle de Sassenage transformée en QG de campagne des prochaines élections régionales, c’est inadmissible !

Défibrillateurs: la santé n’est pas une marchandise

Les 13 nouveaux panneaux d’affichage sur la commune nous sont présentés comme une action humanitaire pour sauver des vies avec les défibrillateurs « offerts » par l’annonceur Publi essor.

Regardons de plus près:

– l’achat de ces 5 défibrillateurs (Hôtel de ville, Gymnases des Pies et Fleming, Halle Jeannie Longo, Piscine) représente un budget de : 10 000 € + (5 ans d’entretien que l’on peut estimer à 10 000 €) soit 20 000 €

– un mois de publicité rapporte en moyenne au publiciste par panneau : 300€, soit 3 600 euros par an

– les 13 panneaux engendreront une recette annuelle de 46 800 euros, soit pour les 5 ans d’obligation de contrat, la coquette somme de 234 000 euros

Le publiciste a fourni le mobilier urbain et la pose, et en contrepartie il échange les 234 000 euros à venir contre 10 000 euros pour 5 défibrillateurs.

Au minimum en 5 ans, le bénéfice brut escompté par le publiciste sera de 174 000 €. Et les sassenageois devront s’habituer à ce paysage à la gloire des enseignes commerciales.

Le secours est donc très loin d’être gratuit, c’est une façon particulière de traiter les échanges, pour nous, notre ambition n’est pas que la santé soit traitée comme une marchandise.