Le 7 dĂ©cembre 2009, le groupe de rassemblement de gauche dĂ©pose auprĂšs du maire un vĆu Ă©manant de lâAssociation des Petites Villes de France qui demandait une vraie rĂ©forme des finances locales et le renforcement des acquis de la dĂ©centralisation, la solidaritĂ© territoriale et le rĂŽle primordial des communes dans la gestion des services publics de proximitĂ© et comme pilier de notre dĂ©mocratie. Ce vĆu reprenant les deux thĂšmes de la suppression de la taxe professionnelle et le projet de loi sur la modification des collectivitĂ©s locales, on pouvait espĂ©rer quâaprĂšs les dĂ©clarations du maire dans les mĂ©dias ce vĆu serait votĂ© Ă lâunanimitĂ©, or, il fĂ»t rejetĂ©!
Lors de la cĂ©rĂ©monie des vĆux Ă la population, le maire prĂ©cisait que la suppression de la taxe professionnelle n’aurait aucune incidence en 2010 et 2011, l’Etat s’Ă©tant engagĂ© Ă la compenser !
Comme si cela ne suffisait pas, le 28 janvier, Bernard Saugey, sénateur UMP est venu expliquer au Conseil municipal, les bienfaits de la suppression de la taxe professionnelle et de la transformation des conseillers généraux et régionaux en conseillers territoriaux.
Les tours de passe-passe sont insuffisants !
Monsieur CoignĂ© nous rĂ©cite le mĂȘme refrain: pas d’augmentation des impĂŽts locaux Ă Sassenage et pas d’emprunt pour diminuer la dette. Des tours de passe-passe sont opĂ©rĂ©s pour tenter de faire croire Ă la non augmentation: tour de passe-passe qui se sont soldĂ©s par la Taxe sur l’Ă©lectricitĂ© que nous payons sur notre facture Ă©nergĂ©tique; fiscalisation du SIRD, abaissement Ă 5% au lieu de 15% de l’abattement gĂ©nĂ©ral Ă la base; un dispositif quâil juge aujourdâhui insuffisant !
Au cours de ce mois de juin, la droite sassenageoise a décidé de frapper plus fort : réduire de 500 000 euros le budget de fonctionnement. Tous les secteurs de la ville seront concernés.
AprĂšs le CTP du 3 juin, avec la rĂ©duction du rĂ©gime indemnitaire des personnels absents pour maladie, voici que le 7 juin, les parents d’Ă©lĂšves et les enseignants sont invitĂ©s Ă une rĂ©union avec à lâordre du jour « Mesures dâĂ©conomie-secteur scolaire».
La minorité exclue du débat !
Lâassistance Ă©tait nombreuse, avec une prĂ©sence d’Ă©lus de la majoritĂ©, alors que notre groupe qui a eu connaissance de cette convocation par dâautres voies que le canal municipal, a dĂ©lĂ©guĂ© lâĂ©lu membre de la commission enfance-Ă©ducation.
Nous savons que différentes réunions vont se tenir, il est anormal que les élus de notre groupe ne soient pas invités.
Les mesures d’Ă©conomies prĂ©conisĂ©es frappent de plein fouet, 800 familles et les 1100 enfants scolarisĂ©s dans notre commune.
Au cours des annĂ©es 70, la municipalitĂ© Deschaux, Ă partir du constat de l’implantation des groupes scolaires et des distances Ă parcourir par certains Ă©lĂšves dĂ©cide la mise en place de transports publics financĂ©s par la collectivitĂ©.
Frapper trĂšs fort !
La premiÚre mesure préconisée par M. Coigné, est la suppression du transport en mi-journée, ou bien le paiement par les parents de cette prestation pour 700 euros en moyenne, soit 5⏠par jour et par enfant.
Les Ă©lĂšves dont les 2 parents travaillent pourront se restaurer moyennant finances Ă la cantine, pour les autres, il propose le covoiturage que les parents pourraient organiser par eux-mĂȘmes, en prĂ©cisant que sur la ville de Corenc, se sont les parents qui paient les transports.
Il rajoutera qu’il faut en finir avec la gratuitĂ© qui dĂ©responsabilise les parents.
Aux assistantes maternelles qui feront part de la baisse de revenus imputable Ă ces changements, il dira : « j’entends, mais on doit gĂ©rer la commune ».
Les parents feront de multiples propositions : mini bus plutĂŽt que grand car, supprimer le 7 jours en 2 minutes et rĂ©duire la communication, arrĂȘter le financement des brĂ»leurs de loups, rechercher toutes les Ă©conomies possibles avant de s’en prendre aux enfants…
Le maire dira: « je refuse d’entendre ce type de rĂ©flexions, cette mesure nous permettra d’Ă©conomiser 70 000 âŹÂ »
Dialogue de sourds; la seconde mesure Ă ajouter, c’est d’enlever deux journĂ©es sur l’un des bus affectĂ© aux sorties scolaires, pour Ă©conomiser 20 000 ⏠par an. Un intervenant dira, c’est les services Ă la population qui vont ĂȘtre diminuĂ©s.
Dialogue de sourds, une troisiĂšme mesure sera rajoutĂ©e: les Ă©tudes surveillĂ©es gratuites, c’est de la concurrence dĂ©loyale, nous instaurerons un paiement sur la base du quotient familial qui devrait gĂ©nĂ©rer 20 000 ⏠de recettes.
Dans le cadre des annonces, le maire dira que cette annĂ©e, nous allons surseoir au spectacle de NoĂ«l, qui sera remis l’annĂ©e prochaine aprĂšs rĂ©flexion; l’accueil loisir en maternelle, grĂące Ă une subvention de la CAF permettra de faire passer lâĂ©quipe de 4 adultes Ă 7 adultes; tous les services famille, enfance et Ă©ducation seront transfĂ©rĂ©s dans les locaux actuels du CCAS.
L’adjoint aux finances parlera d’Ă©quitĂ© sur tous les plans, en disant que l’Ă©quitĂ© n’Ă©tait pas l’uniformitĂ©Â : « il n’est pas Ă©quitable de payer pour ne pas s’en servir ».
Le PrĂ©sident du groupe majoritaire interviendra pour dire qu’il ne fallait pas voir de rĂ©ductions dans les propositions, c’est tout le contraire, nous investissons pour l’avenir, avec l’informatisation des Ă©coles, les travaux pour Ă©conomiser l’Ă©nergie…
Notre groupe, comme nous l’avons toujours fait, sera auprĂšs des familles et dĂ©fendra notre Ă©cole laĂŻque. Il y va de l’avenir de nos enfants et nous n’avons pas le droit de dĂ©truire, Ă l’image du gouvernement, toute la solidaritĂ© qui doit rĂ©gner dans notre commune. Il faut faire des choix de gestion mais pas au dĂ©triment de l’Ă©cole et de tout ce qu’elle apporte Ă la sociĂ©tĂ©.