Dans mon livre « Sous la falaise, le ciel est rouge » je relatais, il y a plus de 3 ans (à la page 181), ce qui s’était passé à Sassenage en 1986 et comment nous pouvions être approchés par de grands groupes (appelés fermiers) voulant obtenir un marché public, voici cet extrait : « Suivant la même logique que celle d’Alain Carignon à Grenoble, la droite sassenageoise décida de privatiser notre eau, en 1986. Différents fermiers cherchèrent à capter les voix des différents conseillers municipaux.
Au sein des deux groupes de la gauche, au Conseil municipal, nous déclinions cette logique. Pour ce qui concernait les communistes, avec Joseph Falco, nous refusions le financement promis par la lyonnaise des eaux.
La majorité municipale éclata entre les partisans de la Lyonnaise des eaux et ceux favorables à la SAUR. Pour la première fois à Sassenage, le budget primitif fut rejeté lors d’un premier vote.
La droite se scinda en deux groupes hostiles les uns aux autres. Quelques semaines plus tard, comme par magie, un nouveau vote se déroula et les frères ennemis se rabibochèrent.
Que s’était-il passé en coulisses ? Nous ne le saurions certainement jamais ! »
Une chose est certaine, après les municipales de 1989, la majorité a confié la gestion de l’eau de Sassenage à la SAUR pour une période de 20 ans.
Sur mon livre, je raconte comment dès lors, je me suis battu au Conseil municipal pour que nous sortions des griffes de la SAUR (à la page 402), j’écrivais : » La grosse suite d’erreurs venues après la signature d’une nouvelle convention avec la SAUR, le 20 avril 2004, les avenants au contrat le 12 juillet 2005 et le 13 décembre 2006, se sont soldés par des compensations financières au fermier, sans aucune prestation supplémentaire. »
Pour moi qui a suivi de près le type de comportement des fermiers, Monsieur Olivier Dussopt, député-Maire d’Annonay, ne pouvait ignorer au début des années 2000 qu’en acceptant des cadeaux, il devenait complice de favoritisme vis à vis d’une entreprise comme la SAUR. C’est en entendant les termes utilisés pour sa défense que j’ai immédiatement vu les similitudes entre ce que j’ai vécu, mon refus d’accepter le moindre cadeau, et la réalité.
Olivier Dussopt est épinglé, lui qui hier pourfendait la politique d’Emmanuel Macron, s’est fait acheter pour devenir Ministre du Travail chargé de prolonger les trimestres de cotisations et de faire reculer l’âge de départ à la retraite, afin que cette période devienne l’antichambre de la mort. L’antichambre de la mort, dès lors que la durée moyenne de vie en bonne santé est de 64 ans.
Pour Ambroise Croizat, Ministre communiste du Travail à la Libération : « la Retraite doit devenir une nouvelle étape de la vie ! »