Mesdames, Messieurs les Conseillers Municipaux
Par ce courrier, j’aimerais attirer votre attention sur le nouveau projet immobilier du Domaine de Beaurevoir présenté en mairie le 22 juin dernier par M. Coigné.
Nouveau projet : promoteur SAFILAF représenté par M. Philippe Roth (pour rappel Safilaf a construit le domaine de la Dentellière). Bureau d’architecture : A3
Superficie : 9 800 m2, seule la partie basse du domaine est achetée (parcelle 1AUC)
Le précédent projet portait sur 15 000 m2, Vinci achetait la totalité du domaine.
Durée des travaux : 3 ans: 141 logements dont 51 logements sociaux (locatif)
1/ Sur l’absence d’aménagements à l’école Rivoire de la Dame à la charge du constructeur:
Rappelons que dans le PUP signé avec Vinci, il était prévu la création de 2 salles de classes, l’extension des deux cours d’école ainsi que la création d’un nouvel équipement multisports.
Dans le PUP avec Vinci, il était indiqué : « qu’une étude de l’Agence d’Urbanisme de la Région Grenobloise (AURG) prévoit une progression des effectifs du groupe scolaire Rivoire de la Dame dont dépend cette opération, pour atteindre, en lien avec le projet du Domaine de Beaurevoir, un effectif scolaire total (élémentaire et maternelle) de 200 élèves en 2021, dont 140 en élémentaire et 60 en maternelle, contre actuellement 147 élèves dont 50 en maternelle et 97 en élémentaire ».
Il est certain que le nouveau projet prévoit 58 logements en moins et que la taille des logements sera petite (pas de T5). Mais, lorsque le maire déclare lors de la réunion du 22 juin dernier: « qu’une étude avait été menée par l’AURG et l’éducation nationale, en partenariat avec la mairie de Sassenage au sujet des effectifs à venir de l’école Rivoire de la Dame, qui seront à la baisse d’où l’absence de nécessité de réaliser des travaux au sein de cette école ». Il est en totale contradiction avec l’étude énoncée dans le PUP avec Vinci. Nous avons d’ailleurs demandé officiellement au maire la communication de cette étude. Nous l’attendons avec intérêt.
Nous affirmons que le projet immobilier va avoir un impact certain sur l’école Rivoire de la Dame et que des problèmes d’effectifs en hausse vont être constatés à la fin de la réalisation du programme. Faudra-t-il scolariser des enfants des Côtes dans la plaine ? Les élus de l’opposition vous interpellent à ce sujet et vous demandent de prendre vos responsabilités.
Nous regrettons vivement la renonciation de la part de la commune à la mise en place de ce PUP qui ne pouvait avoir qu’un impact positif sur le secteur des Côtes.
Quant à la taxe d’équipement évoquée, elle devrait avoisiner les 300 000 €, on est loin de la participation initiale de Vinci pour un montant de 643 756 €. Une baisse de recettes pour la commune de 343 000 € ne peut être justifiée par 60 logements de moins sur le nouveau programme. Pourquoi faire un si beau cadeau à la société Safilaf ? Nous nous interrogeons à ce sujet.
2/ Sur la dangerosité accès/ sortie du Domaine : aménagement de la voirie
Plusieurs habitants des Côtes présents à la réunion du 22 juin ont soulevé les problèmes de circulation récurrents sur le virage situé face à la sortie du Domaine de Beaurevoir. Le car de ramassage scolaire étant prioritaire aussi bien à la montée qu’à la descente, il arrive régulièrement que plusieurs véhicules soient obligés de reculer sur plusieurs dizaines de mètres pour permettre la circulation du bus.
Qu’en sera-t-il avec une centaine de véhicules qui sortiront du domaine aux heures de travail ?
Réponse du maire : « Les habitants du domaine auront un stop, ils patienteront. Quant à la voirie, c’est maintenant de la compétence de la Métropole, à eux de voir ».
Le premier magistrat de notre commune ne doit-il pas anticiper les problèmes de sécurité et voir avec la Métropole ce qui peut être fait pour sécuriser cet endroit ? L’élargissement de la rue Pierre Dalloz au niveau du virage parait incontournable. Est-ce une attitude responsable que de renvoyer le problème sur la Métropole ? M. Coigné a été beaucoup plus diligent pour faire passer les voiries du domaine de la Dentellière (où il est propriétaire) dans le domaine public juste avant le passage des compétences voiries à la Métropole…
3/ Sur le chemin piéton le long de la rue Pierre Dalloz : dans le projet initial, Vinci cédait à titre gratuit ce chemin le long de la rue Pierre Dalloz, à charge pour la commune de l’entretenir. Cela permettait aux piétons et aux cycles de se déplacer en toute sécurité, à l’écart de la rue.
Aujourd’hui, ce chemin reste propriété du propriétaire du Château, il n’est pas sûr que cette personne accepte de céder le chemin et encore moins à titre gratuit. N’aurait-il pas fallu négocier en amont plutôt que de tenter d’obtenir la rétrocession en aval, avec les risques que cela comporte.
En qualité d’élus, de la majorité comme de l’opposition, nous avons une responsabilité vis-à-vis de nos concitoyens, ne l’oublions pas.
Bien cordialement,
Florence Parvy
Présidente du Groupe « Agir pour Sassenage »